Test Blu-Ray : wanted

14/20 Critique Film
Le divertissement est un art à part entière à qui il en faut peu pour panacher le plaisir et le mépris. Le réalisateur de Wanted, lui, a pigé qu'on pouvait s'amuser intelligemment sans tromper son spectateur et sans péter plus haut qu'il ne le faut. 110 minutes, juste 110 minutes pour aller simplement à l'essentiel et pas une trilogie ronflante à la mords-moi le casque qui se perdrait dans un effarant nombrilisme. On préfère la franchise à la démagogie, on préfère la virtuosité rigolote à la démonstration technique, et surtout une bonne puérilité cash et parlante plutôt qu'un blabla rhétorique pour simuler la richesse (virtuelle) du propos. Wanted n'a pas pour prétention de changer quoi que se soit dans l'histoire du cinéma et c'est probablement sa plus grande qualité...

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Vrai gros divertissement calibré pour le grand écran, Wanted trouve également sa place dans toute collection Blu-Ray qui se respecte tant le film de Timur Bekmambetov s'impose comme une démo technique particulièrement clinquante et explosive ! De quoi compenser une interactivité un poil faiblarde...

19/20 Image
La perfection n'est probablement pas de ce monde mais le Blu-Ray de Wanted pourrait presque nous convaincre du contraire. La Haute Définition est évidemment le seul support digne de ce nom pour pouvoir (re)découvrir le film de Timur Bekmambetov, qui fut le premier à être tourné à l'aide de la nouvelle caméra Red One capable de filmer à une résolution de 4K. Par définition, les 1080p de la HD sont forcément moitié moins pointus que les fameux 4K évoqués, mais livrent une résolution de très haute volée qui permet de profiter du moindre plan, de la moindre inventivité visuelle, aussi remuante soit-elle. Avec son encodage super souple, le disque traverse n'importe quelle embûche de compression avec une facilité déconcertante (la première poursuite en voiture, nocturne avec des mouvements de caméra particulièrement brusques) et impose une infinité de détails dans les nombreuses séquences d'extérieur. Un vrai disque de démo !

19/20 Son
Véritable carton plein technique, cette édition profite de plus belle des folles scènes d'action dont elle regorge pour délivrer un mixage d'une sauvagerie rare. Chose que l'on doit essentiellement à un DTS HD Master Audio grimpant sur près de 6mbps sur les séquences musclées, tirant profit des cinq canaux pendant la quasi intégralité du film. Une fois encore, ce sont les scènes d'action qui se montrent les plus éloquentes, à la fois fluides, soutenues par un canal de grave percutant et par un jeu de balance qui éparpillent les coups de feu, les débris et autres ricochets un peu partout sur l'environnement sonore. Outre la première poursuite évoquée plus haut, c'est surtout la séquence du train qui montrera tout ce que votre matériel a dans le ventre. Une autre bonne raison de se fâcher avec le voisinage...

12/20 Bonus
Bien qu'excessivement fournie, l'interactivité de Wanted pèche par la neutralité de ce qui y est dévoilé, se contentant de délivrer le minimum syndical promo, mal camouflé en featurettes en tous genres. Quitte à choisir, autant se tourner vers la désormais indispensable fonction U Contol d'Universal qui nous permet de naviguer à travers quelques suppléments directement à même le film et qui remplace tant bien que mal un commentaire audio sur lequel il y aurait eu de très nombreuses choses à dire. Outre la succession de petites interviews et vidéos de tournage, on appréciera également une fonction qui, sur certaines scènes, permet d'observer cette dernière sous 3 axes différents. Un petit trifouillage de la télécommande permet ainsi, lors des scènes d'action majoritairement, de voir le story-board, l'animatique 3D ou des images de tournage des séquences en question, dans trois petites fenêtres disponibles pendant la lecture du film ou carrément en plein écran. Enfin, pour les fans les plus pointilleux, une fonction permet enfin de faire défiler à l'écran les planches de la BD originale correspondant aux scènes communes. De quoi faire un joli jeu de comparaison...
Coté Making of, on se retrouve donc avec quelques petites choses un peu désuètes comme Acteurs et personnages (19min59), Les origines de Wanted (8min05) et Vision du réalisateur (9min05) qui ne consistent qu'en un magistral cirage de pompe général révélant vraiment trop peu de choses concrètes sur la fabrication du film. Il est plus question ici de vendre le film (le twist au deux tiers de l'intrigue n'est évoqué à aucun moment, chacun des intervenants se contentant de raconter le pitch de départ), des capacités ''jamais vues'' de son réalisateur ainsi que la satisfaction pleine et entière de Mark Millar, créateur du comics, de voir son bébé si fidèlement retranscrit. Evidemment, ça n'enlève rien aux qualités du film qui nous plait vraiment beaucoup, mais la langue de bois brille par sa lourdeur ici. On se rattrape un peu sur le décorticage technique avec Effets spéciaux (8min27) et Effets visuels (8min06) qui se montrent bien légitimes sur un tel film. Là encore, rien de neuf à se mettre sous la dent, mais il n'est jamais totalement désagréable de savoir comment la magie de certains plans opère.
L'ouverture Alternative (2min58) qui nous renvoie aux origines médiévales de la confrérie ainsi que Scène plus longue (1min58) se révèleront finalement assez anecdotiques, de même que la fonction Le Comics animé (13min55), sorte de version courte des planches de BD disponibles en Picture in picture. Pour conclure cette interactivité, on retrouve également Le making of du jeu vidéo (10min).