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V (2009) - PREMIÈRES IMPRESSIONS

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V (2009) - PREMIÈRES IMPRESSIONS Empty V (2009) - PREMIÈRES IMPRESSIONS

Message par cineblu ray Dim 8 Nov - 8:30

V (2009) - PREMIÈRES IMPRESSIONS V_2009_haute1
V (2009) - PREMIÈRES IMPRESSIONS

Ce n'est un secret pour personne, le public adore retrouver ce qu'il connaît déjà. Les succès des nombreuses reprises musicales et autres remakes de grands classiques hollywoodiens sont là pour en témoigner. Et la télévision n'échappe pas au phénomène : prompte à adapter les succès venus d'autres pays, l'Amérique n'oublie pas de recycler ses classiques pour le meilleur (Battlestar Galactica) ou pour le pire (Le retour de K2000, Cupid, Bionic Woman). Les ratages étant plus nombreux que les réussites, nous avons vite pris peur à l'annonce d'une relecture de V : les visiteurs par ABC. Peur que le sujet et les thématiques profondes du classique de Kenneth Johnson ne passent à la trappe. Peur que la nouvelle série ne soit qu'un simple produit de plus, noyé entre désirs mercantiles et esthétique impersonnelle. Qui plus est, les indécisions des dirigeants de la chaîne n'ont jamais réussi à nous rassurer, et ce malgré quelques bandes-annonces enivrantes et une distribution alléchante. La série a déjà changé par deux fois de showrunner avant la diffusion du pilote, et la campagne de publicité grandeur nature (de grands V de fumée dans le ciel) a été abandonnée pour des raisons écologiques évidentes. V version 2009, coup marketing ou remake inventif et respectueux ?

Diffusé sur ABC le 3 novembre dernier, le pilote de la série prend immédiatement le contrepied de son modèle. Disparue l'introduction en forme de métaphore, soulignant les difficultés de la bataille à venir. La version 2009 de V s'ouvre sur une présentation des personnages vue cent fois. Chaque protagoniste (un agent du FBI, un prêtre, un journaliste, un couple sur le point de se fiancer...) vaque à ses occupations avant que la terre ne se mette à trembler et que de gigantesques vaisseaux mère ne stationnent au-dessus de 29 métropoles du monde. Immédiatement, la chef de file de ces visiteurs, Anna (Morena Barracin, Firefly), s'adresse au public. Sans laisser aux Terriens le temps de la peur ou de la réflexion, les extraterrestres se veulent tout de suite rassurants. Ils promettent joie et félicité à la planète entière. Pas de doute, nous sommes bien en 2009 : la sexy et menaçante Diana a laissé la place à une diplomate androgyne aux cheveux courts, et les uniformes militaires sont remplacés par des costumes de bureaucrates. Dans un monde où tout est devenu politique, le programme des visiteurs offre une alternative séduisante.
Pour dynamiser l'ensemble, les scénaristes ont choisi de remplacer l'enquête du journaliste Mike Donovan par une intrigue policière post 11 septembre. Inspectrice au sein du FBI, Erica Evans (Elisabeth Mitchell, Lost) remarque que l'arrivée des visiteurs excite une cellule terroriste bien particulière, et que ses membres ne sont pas de simples acheteurs d'explosifs.

Outre cette ouverture des plus banales, V souffre de nombreuses tares qui feront sauter au plafond les perfectionnistes. En 2009, les vaisseaux des visiteurs sont encore capables d'apparaître au beau milieu du ciel sans que personne ne détecte leur arrivée. A ce titre, pas un seul scientifique ne pointe le bout de son nez pour signaler que les ressources demandées par les visiteurs sont disponibles en abondance aux quatre coins de l'espace. Pas un médecin ne viendra étudier leur métabolisme ou questionner leur apparence. Quant au public, généralement réfractaire à toute sorte d'invasion culturelle et ethnique, il applaudit spontanément quand Anna termine son plaidoyer. Nous passerons sur le design des vaisseaux, aussi hideux et inconfortables que peu impressionnants (l'intérieur du vaisseau mère est un chantier incompréhensible), et sur les images diffusées par les télévisions du monde entier (un plan tourné du vaisseau mère alors que les visiteurs n'ont pas encore débarqué).

Plus important encore, finie la vie de tous les jours du jardinier ou de la famille moyenne, divisée, torturée par des cas de conscience. Fini le glissement du quotidien vers une terreur étouffante qui donnait tout son sens à l'oeuvre originale. Dans ce V, tout est évènementiel. Tout ce qui est présenté au spectateur est d'une importance capitale. Encore une fois, nous sommes en 2009. Si les héros musclés sont une figure du passé, l'individualisme est encore une fois de mise : un seul agent du FBI découvrira la conspiration, un seul prêtre (Joel James Gretsch, Les 4400) questionnera sa foi et Anna sera l'unique représentante des visiteurs. Avec cet ensemble de partis-pris, cette nouvelle version de V oublie d'être un oeuvre universelle et cite Independence Day tout en reprenant son sensationnalisme. Coup de pub oblige, la ville de New York est celle que les visiteurs ont choisi pour établir leur base, court-circuiter le pouvoir en place et s'adresser directement au peuple. Un dernier point qui achève de placer V dans un fictif rassurant pour le public. Heureusement, la fiction, elle, est bien menée.

Introduite par une moitié d'épisode en demi-teinte, la série possède heureusement ses bons moments et se révèle un honnête divertissement. Dans sa seconde partie, le pilote introduit une quantité d'idées percutantes. Grâce à ce tour de force, l'épisode établit en 45 minutes ce que l'original mettait plus d'une heure trente à évoquer. A travers une série de révélations chocs et quelques scènes d'action calibrées, le spectateur découvre la véritable nature des envahisseurs et une résistance déjà menacée, tant chez les humains que chez les visiteurs. Là ou l'oeuvre de Kenneth Johnson prenait son temps et utilisait une succession de séquences unidimensionnelles, les scénaristes s'amusent à faire le lien entre diverses intrigues et réflexions. En témoigne une double séquence finale particulièrement intense, durant laquelle le sourire d'Anna et son regard de braise suffisent à nous faire frissonner de terreur avant que ses troupes ne lancent un premier assaut à l'autre bout de la ville.

Avec ce premier épisode, cette remise au goût du jour de V a choisi son camp. Plus divertissante que politiquement engagée (ABC n'est pas HBO), elle remplace la métaphore de la seconde guerre mondiale par un discours simpliste sur la dévotion (le prêtre se demande comment il peut encore croire au divin avec l'apparition des extraterrestres, les passants ont l'air de fanatiques). Mais V n'oublie pas de jouer d'une narration savante et de moyens aguicheurs pour séduire. Une technique qui a pour le moment porté ses fruits puisque, pour son démarrage, le programme a passionné 13,9 millions de téléspectateurs. Un score d'autant plus louable que la série était programmée face à NCIS : enquêtes spéciales sur CBS, série la plus suivie par le public américain cette année. Reste à savoir si le show pourra se maintenir dans les prochaines semaines, et s'il dépassera le cadre du simple divertissement efficace. En l'état, nous sommes déjà contents de voir une série de science-fiction de ce calibre sur un grand network.



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